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La Renaissance

 

 

La Renaissance !  C’est le maitre mot de cette année pour notre chorale.

Après deux années d’hivers confinés l’envie et le plaisir de chanter ont été décuplé.

 

 

 

 

 

La Renaissance, c’est aussi le choix de notre répertoire de cette année.

Dans nos classeurs on trouve des partitions de ce style musical qui se situe entre le Moyen Âge et le style baroque.

 

Partons en l’Angleterre avec « Ave verum corpus ».  Il s'agit d'un motet de l'un des meilleurs compositeurs de la Renaissance anglaise, William Byrd. Utilisant toutes les subtilités de la polyphonie, Byrd a composé une partition majestueuse et pleine de foi.

 

Continuons notre voyage en Italie, l’autre pays où est né ce style musical, avec « El Grillo » (le criquet). En effet l’auteur de cette pièce profane, écrite sur un texte en italien, n’est d’autre que Josquin Desprez (ou Des Prés), un compositeur franco-flamand qui eut une grande influence dans l'évolution du style de la Renaissance chez beaucoup de compositeurs du XVIe siècle.

 

On lui attribue la meilleure version de « Mille Regretz », cette célèbre pièce de la Renaissance. C’est aussi une chanson polyphonique profane. Le texte a été mis en musique par plusieurs compositeurs, mais la version attribuée à Josquin Deprez est la plus célèbre, autant aujourd'hui qu'au XVIe siècle (un véritable tube de l’époque).

 

Une autre chanson représentative de la polyphonie de la renaissance Française est la chanson « Ce mois de mai » de Clément Janequin. Un bel exemple de la chanson galante sous une forme musicale en plein développement à cette époque. Clément Janequin est considéré comme un des plus grands maîtres français de la première moitié du XVIe siècle.Il est surtout connu pour ses 250 chansons et de sa spécialité, celle des grandes chansons descriptives, teintées d'humour ou de poésie. On peut citer Le Chant des Oiseaux ou La guerre.  A ne pas oublier aussi que Janequin est une personnalité angevine. Il fût curé d'Avrillé et Maître des enfants de cœur de la Cathédrale d'Angers.

 

 « Une puce j'ay dedans l'oreille » de Claude Le Jaune,  « Doulce mémoire » de Pierre Sandrin « Bonjour mon cœur » d'Orlando di Lasso, « Mignonne allons voir si la rose » de Guillaume Costely, et d’autres pièces de cette période, complètent notre répertoire de cette année. Le texte de ces deux dernières est écrit par Pierre de Ronsard, une figure majeure de la littérature poétique de la Renaissance. Ce sont des chants en vieux français, tous au service du verbe. On peut dire que la musique se moule sur le texte.

 

Enfin il y a dans nos classeurs aussi une pièce de Tomas Luis de Victoria, le compositeur espagnol le plus célèbre de la fin de la Renaissance : « Popule meus ». Victoria a composé un texte liturgique de l'Improperia (Reproches) prescrit pour la liturgie catholique du Vendredi saint. Il est chanté par deux chœurs, l’un chantant le grec, l'autre le latin. Ce réglage de Victoria a été décrit comme "d'une beauté irrésistible" et "une musique d'une grande expressivité", obtenue par des harmonies simples, principalement en homophonie (qui est l’opposé de polyphonie).

 

Enfin, il ne nous reste pas beaucoup de dates de répétitions avant de dévoiler ce nouveau répertoire dans le concert que nous allons donner le 20 mai 2023 à l’église de la Trinité d’Angers.

 

Alors les amis, chantons, chantons la renaissance, la vie, l’amour, le printemps, le mois de mai, ce mois de mai ….