· 

Bach, Hydn, Stölzel, les origines des chants …

 

 

 

Cette entrée (septembre 2024) a commencé en allemand.

 

Mais quelle est la petite histoire de ces premières pièces que l'on travaille ?

 

On mène l’enquête !

 

 

 

Le premier chant « Bist du bie mir » vient du deuxième livre de partitions d’Anna Magdalena Bach, la femme de Jean-Sébastien Bach.

 

Qui ne connaît pas aujourd’hui Jean-Sébastien Bach, membre le plus éminent d’une famille de musiciens et qui est considéré comme un des plus grands compositeurs de tous les temps.

 

Dès qu’on prononce son nom, dans notre tête résonne la toccata et fugue en ré mineur.

 

Bach a été un virtuose de plusieurs instruments, le violon et l’alto mais surtout le clavecin et l’orgue. Il est en particulier le grand maître de la fugue, du prélude de choral, de la cantate religieuse.

 

Sa musique est tombée dans l’oubli presque total après sa mort. 100 ans plus tard Mendelssohn, le romantique dépoussière la première grande œuvre de Bach. La suite, on la connaît ….

 

 

Mais revenons sur notre chant « Bist du bei mir »

 

 

Bach consacre la fin de sa vie à la composition, au rassemblement et à la mise au propre d’œuvres magistrales. Il a ainsi lui-même constitué une sorte de « testament musical » Bach commença le petit livre de notes en 1725, rassemblant des airs et des chansons sous les numéros 508 à 518 dans le Bach-Werke-Verzeichnis (BWV : répertoire des œuvres de Bach).

Selon des sources récentes, le BWV 508 "Bist Du bei mir" remonte à un mouvement de Gottfried Heinrich Stölzel (1690-1749).

 

 

Stölzel, est un maître de chapelle, compositeur et théoricien de la musique allemande. Ses manuscrits qui ne furent jamais imprimés, endommagés par des conditions de conservation exécrables sont la cause de l’une des plus importantes pertes de la musique baroque.

 

« Bist du bei mir » est un aria de l’opéra Diomedes. La partition d’origine était considérée comme perdue jusqu’à ce qu’on retrouve un exemplaire en 2000 au conservatoire de Kiev.

 

 

 

La deuxième pièce de notre répertoire est "Sancti Dei", Michael Hydn 328.

 

On connaît tous Haydn, on pense toujours à Joseph Haydn le grand compositeur autrichien qui incarne le classicisme au même titre que Mozart et Beethoven. Mais il avait un frère cadet Michael Haydn qui était également compositeur et collègue de Mozart à Salzbourg.

 

Ses œuvres comportent plus de huit cents compositions essentiellement religieuses. C’était un homme timide et réservé qui fuyait les éloges du public, ce qui explique en partie pourquoi il a pu tomber dans un relatif oubli.

 

Le Requiem de Mozart est sans doute le plus célèbre, mais celui de Michael Haydn mérite également d'être reconnu : Composé en deux semaines dans des conditions douloureuses, c'est cette œuvre qui a influencé Mozart pour son propre Requiem.

 

Dans sa production, y compris instrumentale, ce musicien talentueux a été, c’est vrai, très inégal, mais on devrait se souvenir plus souvent de la sincère admiration que lui portait Mozart et plus tard Schubert. Peut-être souffrirait-il alors un peu moins de la double proximité écrasante de son frère et du « divin » Wolfgang.